mercredi 2 mars 2011

L'alsace


 


L'Alsace  est une région culturelle, historique, et administrative de l'est de la France métropolitaine.  Avec 223 hab./km², c'est la 3e région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. Parallèlement, c'est aussi la plus petite par sa superficie. L’Alsace est la 1re région exportatrice française en valeur d'exportations par habitant, la 2e quant au revenu disponible brut des ménages, enfin, c'est une des régions de France où le taux de chômage est le plus bas.
À la différence de ses provinces et régions voisines, l'Alsace n'a jamais connu de période d'indépendance ou d'autonomie de forme centralisatrice. L'Alsace a longtemps été caractérisée par le confédéralisme. La région doit sa culture et son dialecte aux Alamans (à ne pas confondre avec les Allemands), qui s'établirent dans la région en 378, l'alsacien d'aujourd'hui est un dialecte alémanique.

L'Alsace, l'une des régions les plus « étoilées » par les guides, valorise au mieux... et galvaude parfois son important répertoire gastronomique. Malgré l'afflux des touristes et une banalisation certaine, sensible à Strasbourg et dans plusieurs cités historiques situées sur la Route des Vins, bon nombre de restaurants se révèlent de qualité et, assez souvent, fort conviviaux. Les familles alsaciennes continuent de les fréquenter avec une remarquable assiduité et les repas d'amis sont beaucoup plus habituels qu'ailleurs. Il y a foule le dimanche midi dans les restaurants et les fermes-auberges de bonne réputation,que nous avons dailleurs goûté et apprécié.


Une chambre de la ferme-auberge
Parmi les recettes et plats traditionnels d'Alsace figurent notamment la tarte à l'oignon (Zewelkueche), le cervelas vinaigrette, les asperges (Sparichle) accompagnées de trois sauces, cette potée typique qu'est le Baeckeoffe, la tarte flambée, plus exactement : Flamekuche ou Flammekueche, maintenant connue de toute la France, autrefois spécialité d'une partie du Bas-Rhin proche de Strasbourg, la choucroute, le Schiffala ou Schiffele, la pâte roulée au porc et au veau Fleischschnacka. Le gibier — le droit de la chasse est particulier dans la région — et les cochonnailles, malgré la faible production porcine locale, ont la part belle.Le pâté de foie gras d'oie, produit depuis le XVIIe siècle, passe pour une spécialité alsacienne... Il est à noter que l'Alsace n'élève pas beaucoup plus d'oies que de porcs, dont elle fait pourtant une abondante consommation charcutière. En revanche, elle élève de plus en plus de canards pour la production de foie gras.


Place Stanislas, Nancy


Les desserts traditionnels sont nombreux : kugelhopf ou kougelhopf, dont le nom est souvent "francisé" en Kouglof, tartes aux fruits, notamment aux quetsches et au fromage blanc, grande variété de biscuits et de petits gâteaux, appelés Bredala (les spécialités de l'Avent), pain d'épice.
kougelhopf de françoise


Les vins d'Alsace,surtout blancs sont le plus souvent secs ou secs tendres, parfois très riches en sucre résiduel (vendanges tardives, sélection de grains nobles). Le vignoble est présent dans une grande partie de la région. Un itinéraire a été nommé Route des Vins d'Alsace. Le vignoble d'Alsace, cultivé sur les collines sous-vosgiennes, bénéficie d'un micro-climat chaud et ensoleillé à l'origine de la grande variété de cépages. Les vins d'Alsace peuvent se consommer tout au long d'un repas.


  • Le Sylvaner, le plus léger, peut être servi avec la charcuterie, les hors-d'œuvres ou le poisson.
  • Le Riesling ou les pinots se dégustent avec la choucroute, la volaille ou le rôti.
  • Enfin, l'arôme velouté et la saveur fruitée du Gewurztraminer ou du muscat accompagnent à merveille la pâtisserie alsacienne.






A colmar, avec un verre de Gewurztraminer dans un verre à vin  alsacien traditionnelle








Le costume traditionnel alsacien tel qu'il est exhibé dans le folklore contemporain, ou dans l'imagerie populaire, avec le grand nœud caractéristique n'est qu'un aspect épisodique du costume alsacien traditionnel, et date du début du XIXe siècle. Mais la guerre de 1870, qui fera de l'Alsace un Land allemand, verra l'apparition de la cocarde tricolore sur ce ruban noué, en guise de forte contestation et d'attachement alsacien à la France. Depuis cet évènement la coiffe alsacienne à grand nœud noir symbolisera la spécificité alsacienne, c'est-à-dire un fort attachement à la France tout en revendiquant une culture locale très développée à distinguer de la germanité d'outre-Rhin.


Costumes traditionnelle




 Recette


Le kougelhopf:
Le kouglof ou kougelhof est une spécialité alsacienne, de l'Autriche, de la Tchéquie et du sud de l'Allemagne. Il s'agit d'une brioche dont la forme est caractéristique. Il se prépare dans un moule spécial en terre émaillée.




Il existe à Ribeauvillé une légende qui prétend que cette pâtisserie fut confectionnée pour la première fois par les Rois Mages pour remercier un pâtissier local du nom de Kugel de son hospitalité, et que la forme est celle de leurs turbans. Marie-Antoinette aurait mis à la mode à la cour de France ce gâteau populaire en Autriche. D'autres pensent que l'origine du mot viendrait de Gugelhut (Gugel signifiant boule et Hut signifiant chapeau) qui était le chapeau des parlementaires de Strasbourg à l'époque.










Pour un grand kougelhopf:
450g de farine
150g de beurre
4 oeufs
20g de levure de boulanger
25cl de lait
Qql amandes entières pour la déco au fond du moule
et des raisins sec et rhum (ou autre )


Préparation

Faire macérer les raisins en les couvrant de rhum.
Délayer la levure dans le lait tiédi.
Mélanger les œufs battus, le sucre, le sel, le beurre ramolli et le reste de rhum dans lequel ont macéré les raisins.
Ajouter la farine peu à peu en remuant longuement pour bien homogénéiser le mélange qui doit faire le ruban.
Ajouter les raisins après les avoir farinés.
Verser la pâte dans un récipient. Couvrir d’une feuille de papier de cuisson.
Laisser bien monter à la température ambiante (3 à 4h)
Beurrer le moule. Placer les amandes au fond (1 par alvéole)
Puis bien battre à nouveau la pâte et la verser dans le moule.
Laisser à nouveau lever la pâte (2 à 3h) couverte de son papier de cuisson.
Ensuite, enfourner à 175°C pendant 45 mn en laissant le papier recouvert d’une feuille d’aluminium.
Vérifier la cuisson.
Démouler en décollant la pâte sur le tour du moule et de la cheminée.

Laisser bien refroidir dans un linge avant la dégustation.
Après 24h, les restes sont encore meilleurs.
Bon appétit !



Le moule, en terre cuite pour un meilleur résultat et surtout avec une cheminée !






L'architecture
La maison à colombage, constituée d'une structure en bois démontable et de remplissages en torchis, est un des symboles de l'Alsace. Si le mode de couverture traditionnel est la tuile en écaille, il a souvent été remplacé par l'emploi, moins coûteux et plus pratique, de la tuile mécanique inventée au XIXe siècle par Gilardoni à Altkirch. Le colombage, encore nommé pan de bois apparent, disparaît peu à peu à partir de 1870, avec l'arrivée de maçons transalpins qui apporteront l'habitude de dissimuler la structure sous un crépi.
Colmar
Nous à Colmar
Cour intérieur
Couleur parfois vive



Noël

Le paroxysme des festivités alsaciennes est atteint en décembre, avec en prélude la Saint Nicolas et son lot de chansons, légendes et pains d’épices. Puis peu à peu l’ambiance de
Noël s’installe. Les rues s’illuminent, les marchés de noël se dressent et les odeurs de cannelle et de petits biscuits se diffusent alors dans les rues et les foyers d’Alsace.
Le St Nicolas !
De l'alsacien petit bonhomme, un mannala (à Mulhouse) ou mannele (à Strasbourg) est une sorte de pain au lait en forme de petit bonhomme servi en Alsace pour la Saint-Nicolas Cette brioche peut être complétée par des raisins secs ou des pépites de chocolat.  Ils étaient jadis en forme de cheval, de porc, de poule, de lapin ou de démon, qui avaient alors un pouvoir d'exorcisme. Il fallait à tout prix chasser les menaces de l'hiver, conjurer le sort, donner à la pâte quelques brins de ce strohnickel qui ramassait dans les champs l'esprit du grain de l'année suivante.

Je n'ai jamais fait de mannalas mais voici un lien si l'envie vous vient:
Recette Mannalas

La Winstub

La Winstub, littéralement pièce à vin, restitue le mieux l'art de vivre alsacien. À l'origine, il s'agit d'une salle ouverte au public permettant aux propriétaires, les producteurs, d'écouler le surplus de leur production viticole. Le vin est servi en pichet toute la journée, accompagné de petits plats simples. L'équivalent pour la bière existe sous la désignation Bierstub.


Aujourd'hui, la Winstub est le restaurant typiquement alsacien, par son esprit terroir et bistrot. On y retrouve les saveurs d'autrefois, les petits plats tels que les galettes de pommes de terre (Grumbeerekiechle) et les quenelles de foie (Lewerknaepfele) ou le baeckeoffe et la choucroute, plus riches. On y mange au coude à coude sur des tables en bois recouvertes de nappes à carreaux rouges. La Winstub est un lieu où l'on prend encore le temps de vivre.





La langue
Le dialecte est pratiqué dans toute l’Alsace ainsi que dans une partie de la Moselle. Il fait partie des langues régionales les plus parlées aujourd’hui en France. Il constitue l’une des composantes les plus fortes de l’identité régionale, ce dernier étant l’héritage de très nombreux remous historiques. Contrairement à ce qu’il était possible de constater il y a quelques décennies, on ne trouvera aucun alsacien de moins de 60 ans ne sachant parler le français, ce dernier ayant été imposé à l’école après la libération. D’ailleurs la transmission du dialecte ne cesse malheureusement de fléchir, en particulier dans les zones urbaines.



Bien qu’issu de l’alémanique, le dialecte se distingue de l’allemand. D’abord parce que c’est avant tout une langue parlée. Ensuite parce qu’il n’a pas évolué de la même manière, ce dernier ayant intégré nombre de mots issus du français. Bien que parlé sur un territoire limité, l’alsacien varie selon les zones géographiques. Il est par conséquent aisé pour les dialectophones, en échangeant quelques phrases, de distinguer la provenance de leur interlocuteur.

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